Face aux rendements obligataires faibles et à l’incertitude des marchés actions, il est de plus en plus difficile de gagner de l’argent. La limitation des frais sur vos placements financiers est une première réponse pour améliorer vos rendements. Mais cette baisse des frais ne doit pas se faire au détriment de la maîtrise du risque ou du service rendu.
Quels sont les frais appliqués sur vos placements financiers ?
Les frais de garde d'un compte-titres
Les frais de garde d'un compte-titres: Ils sont compris entre 0,1 % et 0,5%. Ils sont généralement dégressifs ;en fonction de la taille du portefeuille. Ils rémunèrent le dépositaire qui, entre autres, garantit l’existence de vos titres et permet les opérations d’achats/ventes.
Les frais d'acquisition/revente d'une action, d'une obligation ou d'un OPCVM
Les frais d’acquisition/revente d’une action, d’une obligation ou d’un OPCVM: Ils s’élèvent à 1% maximum. Le taux varie en fonction du type d’actif et de sa liquidité.
Les droits d'entrée
Les droits d'entrée: Ils peuvent aller jusqu’à 5 %. Ils rémunèrent principalement l’intermédiaire et doivent s’apprécier en fonction du service rendu.
Les frais de gestion
Les frais de gestion: Ils sont de l’ordre de 0,5 % à 2,5 % pour un OPCVM et de 0,3% à 1% dans le cadre d’un mandat d’arbitrage ou de gestion.
Les frais d'administration d'une assurance-vie
Les frais d’administration d’une assurance-vie: Ils sont compris entre 0,3 % et 1 %. Ils rémunèrent la gestion du contrat (opérations courantes, fiscalité…) et garantissent la solvabilité de l’assureur.
Quelles solutions pour optimiser les frais appliqués sur vos placements financiers ?
En additionnant ces commissions et frais divers, on peut donc dépasser les 5 % annuels. On pourrait donc être tenté de se tourner vers les établissements low cost et autres robo-advisors. Mais la réduction des frais proposée n’est pas sans contrepartie. Elle s’accompagne d’une quasi-disparition du conseil et des services sur mesure, l’offre est standardisée et limite le choix du gérant ou du dépositaire.
Cette solution reste adaptée aux plus petits portefeuilles, le plus souvent en dessous de 100 k€.
Pour les autres, il existe des solutions qui conjuguent maîtrise des frais et service sur mesure. L’utilisation d’outils informatiques adaptés, par exemple, permet d’automatiser la gestion des opérations réglementaires et de back office et donc de réduire les frais structurels. Les frais restants permettent de mettre en œuvre une gestion sans contrainte et parfaitement adaptée aux objectifs et aux préoccupations du client. De la même façon, l’utilisation de contrats/comptes haut de gamme permet l’intégration d’une large palette d’actifs (immobilier, non coté…), garantie d’une performance décorrélée des marchés financiers.
Enfin, le montant des frais supportés doit être mis en perspective du service rendu, comportant notamment :
- Le reporting
- Le conseil juridique et patrimonial : souscription, clauses bénéficiaires…
- L’allocation d’actif ou un mandat de gestion
- La qualité de l’enveloppe (assurance-vie, compte-titres), sa flexibilité, à la fois pour loger toutes sortes d’actifs, les possibilités de financements associés, son adaptabilité selon votre pays de résidence…
- Les performances obtenues
- etc.
Conclusion
En conclusion, la situation des marchés financiers, associée aux objectifs de transparence du régulateur, milite en faveur d’une négociation des frais supportés. Cette réduction ne doit toutefois pas se faire au détriment du conseil et de la recherche d’une rentabilité optimale.